dimanche 30 décembre 2007

El Jenina ou Dar El Soltane el Kedima



Ce Fort berbère qui fut la résidence du Roi de la Mitidja Selim ETTEUMI (Toumi) de la tribue de Thaaliba doit son nom à un petit jardin situé dans sa partie nord. Cette demeure était située au centre de la Médina, sur une petite place où se tenait un marché

Lorsque les Turcs prirent le pouvoir de la régence d´Alger au début du XVI siècle, Baba Arroudj devenu Roi s'installa dans ce Palais. Lieu de gouvernance d´El-djazair, sa première restauration fût entreprise entre 15r2 et 1556 durant le régne de Salah Raïs Ben Djaafar.
Cette résidence d´Etat servit de Siège du Gouvernement à Ali Khodja jusqu´en 1817; les principaux actes de régence s´y déroulaient ; les jugements des crimes politiques y étaient rendus et les sentences y étaient exécutées ; Il fût lieu de réunion du Diwan et lieu de réception des consuls, les Yeni Çeri (Janissaires) y percevaient leurs paies.

C´est le 1er novembre 1817 que Ali Khodja met fin au statut de ce lieu en transférant nuitamment ses trésors vers la Citadelle de la Casbah située au sommet du triangle qui formait alors la ville d´El-djazair. El-Jenina sera alors désignée par la population par Dar El soltane el kadima (l´ancienne Maison du Sultan)
En 1830, les Francais l'occupent et y installent l'horloge de la ville. La Jenina servira de logement de la manutention.

En 1844, un incendie ravageur détruira une partie des constructions de la Jenina. Malheureusement douze ans plus tard, en 1856, les autorités coloniales donnerons l´ordre de démolir l´ancien palais et de le remplacer par des immeubles récents. Une rue de la basse Casbah portera le nom de ce palais perdu.

jeudi 27 décembre 2007

Les rues de la Medina d´Alger avant 1830

Les rues d´Alger avant 1830


La médina berbère appelée à tort Casbah, a été fortifiée par les frères Barberousse pour résister aux diverses tentatives Anglaises, Espagnols et Françaises de conquête d´Alger. Ces travaux qui prirent fin en 1542, permirent d´encercler la ville antique qui s’étend sur 70 ha d´un mur de 11 à 13 mètres de hauteur. Le mur fait de briques crues était réunies par du mortier composé de chaux grasse, de terre rouge et de sable de carrière et reposait sur un soubassement de tuf. Un vestige de ce mur faisant face à la maison d´arrêt de Serkadji peu être encore admiré.

La médina fortifiée, construite sur colline, présentait alors 7 portes (Bab) : Bab-el-oued (Porte du ruisseau), Bab-triq-essour (Porte de la voie de la fortification), Bab-azzoun (Porte d´Azzoun), Bab-dzira (Porte de l´île), Bab l´bhar (Porte de la mer), Bab-jdid (Porte neuve) et Bab-el-casbah (Porte de la Casbah) sont les noms mythiques dont seul subsistent aujourd´hui la dernière porte et des repères abstraits que l´on peut delimiter par le quartier de la marine, le square Port-Said, le marché de Bab-Azzoun, la citadelle de la Casbah, Le lycée Emir abdelkader et le Bastion 23.

La porte de Bab-azzoun 1832.

De nombreuses rues étroites sillonnent la médina. Beaucoup de ces rues sont de chemins romains ou d´anciens ravins comblés ayant servies d´égouts ouverts à l´époque berbère. Les rues portent essentiellement le nom du métier exercé par les propriétaire de boutiques y attenant : zenqat sebbaghines ( rue des teinturiers), des bechmagdjia (baboucheries), des ferraghia (fondeurs), des ressassia (plombiers) ou zenqt Mqaissia (fabriquant de bracelets) sont autant d´exemples.
En plus de ses noms, d´autres faisait plus simplement référance à la description du lieu ou de la présence d´un élement particulier ex.: Mcid eddalia (Ecole de la vigne), Fern el-djmal( Four des chameaux), Hammam Maleh (Bain à l´eau salée), Sabat el hout (Voute du poisson), Ain Hamara (Fontaine rouge), Souk djama echema°in (Marché de la mosquée de fabirquants de bougies), Kahouet (Café ), Homa (Area ), Kouchet el khondok (Four du canniveau), Akba´t Chaouech (Cote de Chaouech),Zaouia (Confrérie spirituelle),Derb l´ksir (Petite entrée du qurtier), Bir el medbah (Puit de l´abattoire), Dar Serkadji (Maison de Serkadji), Triq el-casbah (Chemin de la Casbah) ....



La ville bénéficie depuis l´époque romaine d´un system d´approvisionnement par aqueduc d´eau potable. Ce réseau est enrichi par les aqueducs en poterie construits par les populations Andalouses. Les turcs amélioreront le systéme d´égouts en creusant des évacuations 1m sous le system d´irrigation eau potable.


Alors que les tremblements de terre de 1364 et de 1716 détruiront une bonne partie de la ville érigée par la tribu berbère des Beni-mezrena, les quartiers Sud de la médina qui abritait avant 1830 en majorité de Mosquées, Souks, Fondouks (hôtels) et Palais seront détruits par le génie français pour « faciliter » le transport de troupes. De nouveaux aménagements verront alors le jour plus tard et donneront à la ville ses premiers cachets d´une ville européenne

La période Ottoman

La médina d´Alger au XVI siécle


Précèdent la bien connue colonisation Française, la présence ottomane en Algérie qui dura près de 300 ans (1525-1830) a marqué de manière significative son passage dans des villes majeures tels qu´Alger et Bejaia. De nos jour les noms de descendants de Turcs, les merveilleuses demeures de la Casbah (cité mauresque) comme celles du Fahs (Domaines de campagne) nous replongent dans une histoire récente riche mais presque oubliée.

Alger aux origines (TOP)

La baie d´Alger, Rottiers Wittdoek 1825.


La ville d´Alger fût construite en 960 sur le site de l´antique cité Ikosim (l´île aux mouettes)(IV B.C) par le fondateur de la dynastie Zirid, Bologhine ibn Ziri. Une légende attribuerai le nom originel de cette cité commerciale a vingt (Eikosi en grec) compagnions d´Hercule.




Le nom Alger dérive du catalan Alguère qui lui même a été emprunté à l´Arabe Jezaïr (D´zaïr) (جزائر), qui signifie les îles. Ce nom faisant référence à un groupement de rochers qui furent reliés au continent juste après 1530 par le roi Turc d´Alger Kheireddin Barbarousse