Musée des arts traditionnelles d'algérie, ce palais construit en 1570 par Yahia Raïs renferme une belle collection d'objets du terroire algérien.
Comme la pluspart des lieux algérois, cet palais a été constuit sur l'emplacement même d'une ancienne zaouia et celui d'un cimetière qui a abrité les sépultures des trois premiers muphtis d’Alger. La partie administrative du bâtiment expose par ailleurs quelques Shahed (stèle funéraire)
Certaines sources attribuent la construction de ce palais, au lieu dit Souq EL DjamAa (Sokgemah : connu pour le commerce de volailles les vendredi) au Dey Ramdan PACHA.
Le palais porte le nom de sa célébre propriètaire Lala Khdaouedj (kdawej)(1789) fille de Hassan Bacha (El-Kheznadji trésorier du Dey Mohamed Ben Osman). Aprés la mort de kdawej, ce sont sa nièce et son neveu, N'fissa et Omar, qui héritèrent du palais.
Mais ce lieu à aussi porté le nom de "Dar Bacri" (demeure de Bacri - 1783) du nom du riche négociant en blé livournais Michel Cohen Bacri. Celui-ci est plus connu des algérois pour son implication dans la créance que devait la France à l'Algérie. La défense des ces intérêts par le Dey Hussein d'Alger serait à l'origine du coup de l'éventail qui aboutit à l'invasion de l'Algérie en 1830 .
La Cour du Palais de Dar Khdaouedj el Amia, Alger 1877 (Huile)
Gustave Clarence Rodolphe Boulanger(1824-1888)
Dès l'invasion français de 1830, l'état Français prit possession du bâtiment et après avoir indemnisé les héritiers en fit le site de la première Mairie d'Alger.
En 1838, le palais devient Hôtel du procureur général. Le lieu est alors malheureusement partiellement modifié par des aménagements entrepris entre 1839 et 1841.
En 1860 et 1865, le sculpteur Latour enrichit la partie ouest de stucs et place différentes cheminées dans le palais. C'est ce que pu admirer l'impératrice Eugénie lors de la visite officielle de Napoléon III à Alger. Aziza Bacri, petite fille de Michel Cohen Bacri servit alors d'interprète à l'impératrice. C'est sans doute à cette époque, que toute la partie ouest fut aussi agrandie. Le Palais a connut par la suite plusieurs transformations et occupations.
Bien plus tard, en 1909, le lieu devint hôtel du 1er Président de la cour d´appel puis abrite vers (1939 ou 1947) pour la première fois les services de l'artisanat d'Algérie.
En 1961, la palais sert de musée des arts et traditions populaires puis est affecté l'année suivante comme siège de l'administration du théâtre algérien. En 1987, le lieu regagne sa vocation de Musée National des Arts et traditions populaires avant de connaitre une longue période de dégradation.
Le lieu retrouve ses lumière après que l'état algérien eu entrepris des restauration importantes achevées en partie en 2007 et au cours desquelles la patio central a été couvert d'une verrière pyramidale.
La partie Ouest du Batiment connaît actuellement une importante restauration sur les 2 étages du batiment (2009).
L'adresse actuelle de ce lieu est le N° 09 de la rue Mohamed Akli Malek, Commune de Bab el oued.
L'entrée du Musée : 20 DA (0,02 EUR)
dimanche 16 août 2009
jeudi 23 octobre 2008
Dar Hassan Pacha
Ce palais fut construit vers 1790/1791 par Hassan Bacha El Khaznadji (Pacha Hassan le Trésorier) qui occupait alors les fonctions de ministre des finances du Dey d'Alger Mohammed Ben Othman (rêgna de 1766 à 1791).
Comme témoignage du passé, ce palais mauresque garde le nom à nos jours du Pacha Hassan. Il est situé face à Dar Aziza et jouxte la Mosquée Ketchaoua. Il faut noter qu'à l'époque le ministre Hassan Bacha pour s'assurer la proximité de sa fille Kh'daouedj avait acquis ce qu'on l'on nomme aujourd'hui le Palais de la Princesses Kh'daouedj, monument non moins célèbre que celui que nous décrivons ici.
Assez bien conservé grâce à de longue restaurations, ce palais ne ressemble toutefois pas à ce qu'il fût à l'origine et ce du fait des modifications apportées à sa façade lorsqu'il servait de Palais d'hiver au gouverneur français d'Alger entre 1839-1841. Hôtel d'hôtes célèbres, le lieu garde l'esprit du passage de NAPOLÉON III (1860 et 1865) ainsi que celui du Président Emile LOUBET (1903).
Ce monument de la mémoire algéroise abrita notamment le Ministère des Affaires religieuses dans les années 1990.
Une belle description de l'aménagement intérieur faite dans le quotidien el watan nous indique que l'ancienne porte est située dans la rue rue Cheikh El Qanaïde Soudan (ex. rue du Soudan). La porte est encore ornée d’un encadrement de pierres Des fenêtres ogivales et un portail à colonnes de marbre jaspe y furent aménagés.
La somptueuse résidence pour sa part est composée de trois niveaux surélevés par un menzah (une terrasse). Le vaste patio central est surplombé par une verrière permettant à la belle lumière d'Alger de faire chanter l'édifice. Les murs sont encore recouverts de plaques de faïence de Delft. D’autres carreaux sont d’origine italienne. Le second niveau accessible par par un escalier est entouré d’une balustrade en boiserie ajourée. Tout autour, se disposent des pièces. L’étage supérieur qui abrite une grande salle vitrée était réservée au dey. Il y accueillait ses hôtes distinctifs. Les murs y sont décorés d'un émail de Delft, d’Italie et de Tunisie qui datent du XVIe siècle ce qui laisse penser que les éléments de décorations proviendraient d'autres palais. Le Diwan (conseil) se tenait dans le palais de la Djenina, un élement de la ville aujourd’hui disparu.
Le palais est classé Monument historique le 01/02/1982 (J.O.n° 10 du 14/ 03/ 1982)
dimanche 14 septembre 2008
Djamaa lihoud ou l'ancienne Grande Synagogue d'Alger
En 1962, la communauté juive algérienne était composée de 150 000 personnes environ. Ceux ci étaient constitué essentiellement de descendants de juifs ayant fuit le saccage de Jérusalem en 930 av. j.c, de berbères convertis, de juifs de l'Andalous ainsi qu’une minorité de juifs européens.
Au sein de la casbah, la population juive habitait la zone judéo-arabe composée de la haute et de la basse casbah ; celle-ci était délimité par les zones basses où habitaient les descendants espagnols et de la partie délimitée par la rue d’Isly où la majeur partie des français bourgeois résidaient.
De nombreuses synagogues servaient de lieu de culte à la communauté juive algéroise. La grande synagogue d’Alger, dite de la place du Grand Rabbin Bloch est la plus connue. Cet édifice fût construit dans la basse casbah en 1850 dans le prolongement de la rue Randon devenue depuis Ali Amar (plus connu sous le nom d’Ali la Pointe).
Après l’indépendance et le départ des juifs Algériens, ce lieu vide fût transformé en mosquée et un Minaret a été rajouté.
De style mauresque, cet édifice présente un grand dôme central ; à l’intérieur c’est l’exigüité du lieu qui surprend par opposition la hauteur sous plafond qui donne une sensation d’élévation. De part et d’autre du carré sont fichés des escaliers en bois raides qui mènent à de petites niches qui telles des balcons sont décorées de belles balustrades en bois. Sur le parvis, la façade offre la vision d’une grande porte à deux colonnes ainsi que deux portes latérales. Dans les années 1990, une zone d'ablutions couverte fut aménagée sur le parvis de l’ancienne Grande Synagogue
Au sein de la casbah, la population juive habitait la zone judéo-arabe composée de la haute et de la basse casbah ; celle-ci était délimité par les zones basses où habitaient les descendants espagnols et de la partie délimitée par la rue d’Isly où la majeur partie des français bourgeois résidaient.
De nombreuses synagogues servaient de lieu de culte à la communauté juive algéroise. La grande synagogue d’Alger, dite de la place du Grand Rabbin Bloch est la plus connue. Cet édifice fût construit dans la basse casbah en 1850 dans le prolongement de la rue Randon devenue depuis Ali Amar (plus connu sous le nom d’Ali la Pointe).
Après l’indépendance et le départ des juifs Algériens, ce lieu vide fût transformé en mosquée et un Minaret a été rajouté.
De style mauresque, cet édifice présente un grand dôme central ; à l’intérieur c’est l’exigüité du lieu qui surprend par opposition la hauteur sous plafond qui donne une sensation d’élévation. De part et d’autre du carré sont fichés des escaliers en bois raides qui mènent à de petites niches qui telles des balcons sont décorées de belles balustrades en bois. Sur le parvis, la façade offre la vision d’une grande porte à deux colonnes ainsi que deux portes latérales. Dans les années 1990, une zone d'ablutions couverte fut aménagée sur le parvis de l’ancienne Grande Synagogue
samedi 13 septembre 2008
Les demeures du Fahs : Jnan Lakhdar / Jardin vert
Faisant partie des maisons de campagne (diar el Fahs) de l'époque ottomane ce domaine dont la construction remonterait à 1800-1820 abrite plusieurs demeures dont le Palais djanan Lakhdar. Ce monument est conforme à la reproduction des formes des douérate de l’antique Casbah. Ce labyrinthe de petites ghoraf (pièces) est arrangé d’un foqani (premier palier) et d’un sous-sol, où l’on pénètre par une s’qifa (atrium), qui s’ouvre sur ce qu’on appelle ouast eddar. Par ailleurs, le cachet des créateurs d’exception se manifeste par une dentellière de stuc qui orne l’intégralité des portes. El-s’tah (terrasse)pour sa part est protégée d’une verrière coulissante.
Le palais réaménagé en 1843 au cœur d’un vaste espace de verdure, garni d’un jet d’eau, d’une fontaine et d’étables, était la propriété d’Ahmed Ben Mohamed Ben Zouaoui, originaire de Médéa. Par la suite, les biens fonds, les terres et les immeubles sont devenus passées dans les mains du dignitaire turc Hafiz Dahmane Ben Ahmed pour passer plus tard dans celles des membres d’une riche famille de vignerons, en l’occurrence celle de Frédéric Lung, originaire de saint Die (France).
A cette époque, Djenane Lakhdar était une propriété de 11 ha, qui s’étendait des habitations d’El Hamma à celles d’El Madania en passant par Ruisseau. En 1954, la veuve Lung légua le palais de Djenane Lakhdar à la Croix-Rouge, bien avant qu’il ne devienne la demeure de l’écrivain Mouloud Feraoun assassiné en 1962.
En 1963, au lendemain de l’indépendance le palais est élevé par décret rang de la maison d’hôte de la présidence de la République. CE statue sera maintenue jusqu'en 1980. Depuis, de nombreuses convoitises tentant de freiner le classement de ce patrimoine, l'exposant ainsi à la dégradation du temps.
Voir emplacement sur Wikimapia
http://wikimapia.org/#lat=36.7561723&lon=3.0500203&z=17&l=2&m=a&v=2&show=/9744828/Djenan-Lakhdar
Le palais réaménagé en 1843 au cœur d’un vaste espace de verdure, garni d’un jet d’eau, d’une fontaine et d’étables, était la propriété d’Ahmed Ben Mohamed Ben Zouaoui, originaire de Médéa. Par la suite, les biens fonds, les terres et les immeubles sont devenus passées dans les mains du dignitaire turc Hafiz Dahmane Ben Ahmed pour passer plus tard dans celles des membres d’une riche famille de vignerons, en l’occurrence celle de Frédéric Lung, originaire de saint Die (France).
A cette époque, Djenane Lakhdar était une propriété de 11 ha, qui s’étendait des habitations d’El Hamma à celles d’El Madania en passant par Ruisseau. En 1954, la veuve Lung légua le palais de Djenane Lakhdar à la Croix-Rouge, bien avant qu’il ne devienne la demeure de l’écrivain Mouloud Feraoun assassiné en 1962.
En 1963, au lendemain de l’indépendance le palais est élevé par décret rang de la maison d’hôte de la présidence de la République. CE statue sera maintenue jusqu'en 1980. Depuis, de nombreuses convoitises tentant de freiner le classement de ce patrimoine, l'exposant ainsi à la dégradation du temps.
Voir emplacement sur Wikimapia
http://wikimapia.org/#lat=36.7561723&lon=3.0500203&z=17&l=2&m=a&v=2&show=/9744828/Djenan-Lakhdar
dimanche 27 janvier 2008
El Casbah (La citadelle) ou Dar El-Soltane
Constitué d'un ensemble datant du XVIe siècle, ce joyeau architecturale s'étend sur 1,5 hectares. C 'est bien une mini-ville qui s'offre à la visite pour nous faire revivre la régence d'Ager.
En effet, ce lieu en cours de restauration et classé au patrimoine mondial par l'Unesco en 1992, fût pour la première fois le lieux de la régence d´Alger sous le régne de Ali Khodja. C´est dans un climat d´insécurité, suite à l´assassinat de plusieurs régeant d'Alger et craignant pour sa vie, que l´avant dernier Dey d'Alger s'y installa nuitamment fuyant l'insécurité du palais de la Jenina.
Le citadelle s'organisait alors autour de quartiers délimitant la vie officielle de la vie privée du Régent d'Alger. Ainsi, dans la partie est l'on peut retrouver le palais, une poudrière et les quartiers de résidences des beys, au centre et protégeant le harem situé à l'ouest s'étend le quantiers de janissaires. Le Régent disposait alors de sa mosquée privée.
In Histoire des Colonies Francaises, Tome2 , Augustin Bernard, Libraire Plon
En cette citadelle, le dey d'Alger recevait les beys du Titerri, du constantinois et de l'ouest pour percevoir l'impôt.
Ce lieu fût occupé par la suite par le Dey Arroudj Hussein qui fût le dernier gouverneur turc d´Alger à y habiter. Son régne sera marqué par le fameux "coup de l´éventail", prétexte français à l´occupation de l´Algerie qui durera 130 ans.
Juste aprés l´occupation francaise, les appartement du Dey seront occupé par le Général en Chef de l´Armée et 1847 le Harem sera transformé en État Major et en Intendance Générale de l' Armée avant d'être occupé par des tailleurs et des cordonniers. Le Corps de Garde des janissaires sera pour sa part occupé par les Cantiniers de l' Armée. La Mosquée du Dey sera transformée en chambrées pour artilleurs et le Djamaa el barani, petite mosquée jouxtant la citadelle servit au casernement avant d'être consacrée Eglise sainte croix.
Vue de l´intérieur de la Porte de la Casbah (au loin Djamaa barani)
Le coeur de la CASBAH sera par la suite éventrée et défigurée par le percement de l' avenue du Maréchal de Bourmont qui reliera la haute casbah à la route menant au Fort l'Empereur dit aussi Bordj Moulay hassen ou Bordj el Taous (le fort des paons).
Les bâtiments de la citadelle, dégradés furent par la suite transformés en Caserne d´Orléans et en hôpital militaire. De nombreux soldats inscrives alors des messages encore visibles dans la pierre et les murs de la citadelle. En 1930, La mosquée du Dey est transformée en musée historique d´Alger (Musée Franchet d´Esperey).
Après 1962, la citadelle elle est laissée aux mains des squatteurs. Plus de 200 familles l'habiteront sans autorisation, avec toutes les conséquences que ça peut avoir sur la conservation du site.
El Djamaa el Barani, mosquée destinée essentiellement a accueillir les gens de passage à Alger recouvre sa vocation de mosquée.
En 2001, d´importants travaux de réhabilitations serotn entreprises sur les zones ou le dey percevait l´impôt ainsi que sur le harem, la mosquée des yanissaires. Les étables abriteront par ailleurs une galerie d´art au début des années 2000.
Vue de la mosquée du Dey
Aujourd'hui, ce Palais qui a fait l'objet d'une réhablilitation partielle, trône toujours au dessus de la casbah, coincé enter la maisond 'arrêt de Serkadji, la haute casbah et lacaserne du ministère de la défense. Dans la partie non estaurée, des lambeaux de mosaïques habillent encore les murs, quelques colonnes torsadées en tuff résistent derrière une épaisse couche de béton posée plus tard par les français. A cet ensemble classé 20 millions d´euros devrait être affectés pour achever sa restauration.
Photographie de Sébastien Cailleux
jeudi 10 janvier 2008
El Peñon, l'ancien fort Espagnol
En 1510, après la prise de Bejaïa par les Espagnols, Alger devient tributaire de l'Espagne catholique et lui livre un des îlots qui barrent le port pour échapper à la destruction. C’est D. Diego de Vera, commandant de la flotte de la Méditerranée qui fut chargé d’occuper la petite île des Beni-Mezrena (El Peñon de Argel, comme l’appelaient les Espagnols) et d’y bâtir une forteresse en 1510.
C’est donc avec le consentement des habitants d’Alger, qui fournirent les matériaux nécessaires et travaillèrent même avec les soldats espagnols que ce château fut construit. Contrainte, en 1511, El-Djazaïr signera un traité reconnaissant l'autonomie du Penon. La perte progressive de l'autorité de la ville devant l'occupation du Penon par les Espagnols sera alors sentie de manière rude.
Après la mort de Ferdinand V dit le catholique en 1516 et pour échapper au traité qui engageait Alger à payer un tribu annuel à l’Espagne, Selim Ettuemi fait appel au corsaire ottoman d’origine grec Arroudj Barberousse pour les déloger. Après de nombreuses tentatives de reconquête, ce dernier cédera le pouvoir à son frère Khayr al-Din qui treize ans plus tard en 1529/1530 détruira le Penon grâce à son artillerie.
La forteresse du Peñon fut ainsi rasée à l’exception de deux tours. Une partie des occupants espagnoles fut tuée l’autre aura été réduite à l’état d’esclave. Des chrétiens furent alors enrôlés pour s’occuper à combler le canal entre l’île et la terre ferme et former un Môle de 200 mètres, large de 25 mètres et haut de 4 mètres. Le môle marquait alors le début du port de guerre de la Régence. En 1541, sous le gouvernement de Hassan Pacha une tour qui abrite l'actuel Phare fut construite sur les ruines du Penon.
Le môle connaîtra de nombreuses modifications au cours de la présence ottomane et française pour devenir l'actuelle Amirauté. Celle ci abrite aujourd'hui une caserne de la marine.
mercredi 2 janvier 2008
La grotte refuge de Miguel de Cervantès
Un élément naturel historique de la banlieue de la Médina D’El-Jazair au 16éme siècle est la grotte refuge du prestigieux écrivain espagnol Miguel de Cervantès (1547-1616), auteur de l'immortel roman "Don Quichotte de la Manche", édité en 1605.
Cette grotte toujours accessible est située dans la commune de Belouizdad (Alger) où elle est nichée dans un creux de la falaise qui domine la plage de la baie d’Alger.
La restauration et l'aménagement de ce lieu naturel et historique ont été récemment réalisés grâce au mécénat de la société Espagnol Repsol. Ce lieu dont s’est inspiré l’écrivain dans ses écrits est composé de 4 parties distinctes: la grotte, préservé dans un état proche de son origine, l'abri, le balcon offrant une vue féerique sur la baie d'Alger et l'esplanade. Ce dernier lieu fut aménagé par le passé pour en rendre l'accès plus facile. En son milieu est érigée, grâce à la communauté espagnol algéroise, une stèle depuis 1887 en hommage au captif d'Alger.
(Photo de Fellous amina)
Miguel de Cervantès a passé cinq ans à Alger, après avoir été capturé le 26 septembre 1575 alors qu’il était de retour vers l’ Espagne à bord de la galère Sol après son séjour de Naples. Une flottille turque commandée par Arnaut Mamí (ie. Mami l'Albanais), le fit prisonnier avec son frère Rodrigo alors qu’ils naviguaient à hauteur de la Costa Brava. Ramenés à Alger, Cervantès est attribué en tant qu'esclave au grec Dali Mamí. Le fait de trouver en sa possession les lettres de recommandations qu'il portait de la part de don Juan d'Autriche et du Duc de Sessa fit penser à ses geôliers que Cervantes était quelqu'un de très important et qu’en échange ils pourraient obtenir une bonne rançon. Le prix de sa libération fut fixé à Cinq cent écus d’or. Au cours d’une deuxième tentative de fuite, Cervantes ainsi que ses compagnons devaient se cacher dans la grotte en attente d'une galère espagnole qui viendrait les récupérer sur la plage d’Alger. La galère qui tenta de s'approcher deux fois de la plage fut prise par les gardes du roi d’Alger Hassan Pacha. Découvert Cervantès fut alors mis sous surveillance.
De retour dans son Pays après le rachat de sa liberté par le Trinitaire Juan Gil en 1580, il se consacrera à l'écriture jusqu’à sa mort en 1616.
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