dimanche 14 septembre 2008

Djamaa lihoud ou l'ancienne Grande Synagogue d'Alger

En 1962, la communauté juive algérienne était composée de 150 000 personnes environ. Ceux ci étaient constitué essentiellement de descendants de juifs ayant fuit le saccage de Jérusalem en 930 av. j.c, de berbères convertis, de juifs de l'Andalous ainsi qu’une minorité de juifs européens.

Au sein de la casbah, la population juive habitait la zone judéo-arabe composée de la haute et de la basse casbah ; celle-ci était délimité par les zones basses où habitaient les descendants espagnols et de la partie délimitée par la rue d’Isly où la majeur partie des français bourgeois résidaient.

De nombreuses synagogues servaient de lieu de culte à la communauté juive algéroise. La grande synagogue d’Alger, dite de la place du Grand Rabbin Bloch est la plus connue. Cet édifice fût construit dans la basse casbah en 1850 dans le prolongement de la rue Randon devenue depuis Ali Amar (plus connu sous le nom d’Ali la Pointe).


Après l’indépendance et le départ des juifs Algériens, ce lieu vide fût transformé en mosquée et un Minaret a été rajouté.

De style mauresque, cet édifice présente un grand dôme central ; à l’intérieur c’est l’exigüité du lieu qui surprend par opposition la hauteur sous plafond qui donne une sensation d’élévation. De part et d’autre du carré sont fichés des escaliers en bois raides qui mènent à de petites niches qui telles des balcons sont décorées de belles balustrades en bois. Sur le parvis, la façade offre la vision d’une grande porte à deux colonnes ainsi que deux portes latérales. Dans les années 1990, une zone d'ablutions couverte fut aménagée sur le parvis de l’ancienne Grande Synagogue

samedi 13 septembre 2008

Les demeures du Fahs : Jnan Lakhdar / Jardin vert

Faisant partie des maisons de campagne (diar el Fahs) de l'époque ottomane ce domaine dont la construction remonterait à 1800-1820 abrite plusieurs demeures dont le Palais djanan Lakhdar. Ce monument est conforme à la reproduction des formes des douérate de l’antique Casbah. Ce labyrinthe de petites ghoraf (pièces) est arrangé d’un foqani (premier palier) et d’un sous-sol, où l’on pénètre par une s’qifa (atrium), qui s’ouvre sur ce qu’on appelle ouast eddar. Par ailleurs, le cachet des créateurs d’exception se manifeste par une dentellière de stuc qui orne l’intégralité des portes. El-s’tah (terrasse)pour sa part est protégée d’une verrière coulissante.

Le palais réaménagé en 1843 au cœur d’un vaste espace de verdure, garni d’un jet d’eau, d’une fontaine et d’étables, était la propriété d’Ahmed Ben Mohamed Ben Zouaoui, originaire de Médéa. Par la suite, les biens fonds, les terres et les immeubles sont devenus passées dans les mains du dignitaire turc Hafiz Dahmane Ben Ahmed pour passer plus tard dans celles des membres d’une riche famille de vignerons, en l’occurrence celle de Frédéric Lung, originaire de saint Die (France).

A cette époque, Djenane Lakhdar était une propriété de 11 ha, qui s’étendait des habitations d’El Hamma à celles d’El Madania en passant par Ruisseau. En 1954, la veuve Lung légua le palais de Djenane Lakhdar à la Croix-Rouge, bien avant qu’il ne devienne la demeure de l’écrivain Mouloud Feraoun assassiné en 1962.
En 1963, au lendemain de l’indépendance le palais est élevé par décret rang de la maison d’hôte de la présidence de la République. CE statue sera maintenue jusqu'en 1980. Depuis, de nombreuses convoitises tentant de freiner le classement de ce patrimoine, l'exposant ainsi à la dégradation du temps.

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