samedi 13 septembre 2008

Les demeures du Fahs : Jnan Lakhdar / Jardin vert

Faisant partie des maisons de campagne (diar el Fahs) de l'époque ottomane ce domaine dont la construction remonterait à 1800-1820 abrite plusieurs demeures dont le Palais djanan Lakhdar. Ce monument est conforme à la reproduction des formes des douérate de l’antique Casbah. Ce labyrinthe de petites ghoraf (pièces) est arrangé d’un foqani (premier palier) et d’un sous-sol, où l’on pénètre par une s’qifa (atrium), qui s’ouvre sur ce qu’on appelle ouast eddar. Par ailleurs, le cachet des créateurs d’exception se manifeste par une dentellière de stuc qui orne l’intégralité des portes. El-s’tah (terrasse)pour sa part est protégée d’une verrière coulissante.

Le palais réaménagé en 1843 au cœur d’un vaste espace de verdure, garni d’un jet d’eau, d’une fontaine et d’étables, était la propriété d’Ahmed Ben Mohamed Ben Zouaoui, originaire de Médéa. Par la suite, les biens fonds, les terres et les immeubles sont devenus passées dans les mains du dignitaire turc Hafiz Dahmane Ben Ahmed pour passer plus tard dans celles des membres d’une riche famille de vignerons, en l’occurrence celle de Frédéric Lung, originaire de saint Die (France).

A cette époque, Djenane Lakhdar était une propriété de 11 ha, qui s’étendait des habitations d’El Hamma à celles d’El Madania en passant par Ruisseau. En 1954, la veuve Lung légua le palais de Djenane Lakhdar à la Croix-Rouge, bien avant qu’il ne devienne la demeure de l’écrivain Mouloud Feraoun assassiné en 1962.
En 1963, au lendemain de l’indépendance le palais est élevé par décret rang de la maison d’hôte de la présidence de la République. CE statue sera maintenue jusqu'en 1980. Depuis, de nombreuses convoitises tentant de freiner le classement de ce patrimoine, l'exposant ainsi à la dégradation du temps.

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http://wikimapia.org/#lat=36.7561723&lon=3.0500203&z=17&l=2&m=a&v=2&show=/9744828/Djenan-Lakhdar

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